Températures moyennes

Description générale

Valeurs moyennes mensuelles de températures en milieu forestier (°C), calculées par saisons ou pour l’année entière, pour la période de référence 1961-1990. Les cartes ont été réalisées à partir d’un jeu de 237 postes de mesures Météo-France, complets sur la période 1961-2010, pouvant être utilisé pour faire des comparaisons à différentes dates.

Les températures ont été spatialisées en utilisant des modèles statistiques élaborés à l’aide de variables topographiques (altitude, exposition, rayonnement solaire, …), géographiques (distance aux différentes masses océaniques) et d’occupation dominante du sol, dont la distribution spatiale est connue de façon relativement précise. Les résidus (l’écart entre les valeurs mesurées et modélisées) ont ensuite été interpolés et ajoutés à la carte issue du modèle. La méthodologie utilisée s’inspire des travaux de Ninyerola et al (2000), elle est décrite dans l’article de Bertrand et al (2011). Du fait de la prise en compte de l’occupation du sol dans le modèle, les températures cartographiées correspondent aux conditions observées au sommet de la canopée en milieu forestier, qui sont plus fraiches qu’en milieu ouvert.

Principales limites d’utilisation

Ces données sont issues de modèles présentant des imprécisions non homogènes dans l’espace. A l’échelle de la France, une validation a été faite pour la période 1996-2007 à partir de mesures sur 493 postes, on obtient un R² de 0,93 sur la donnée annuelle avec une RMSE de 0,54°C (pour des valeurs variant principalement entre -10 et + 16°C) (Richard et al 2011). Le moins bon modèle est obtenu en juin (R² = 0,91) et le meilleur en mars (R² = 0,94). La pertinence de ces données est évaluée à l’échelle de la France mais reste peu connue à des échelles plus locales, et il est possible que des écarts importants à la température réelle puissent exister dans des secteurs spécifiques. D’autre part, une forte variabilité des conditions peut exister au sein d’un pixel d’1 km, induites principalement par les changements de topographie. Cette donnée au pas kilométrique n’est donc pas appropriée à des études très locales, particulièrement en zones de montagne. En outre, elle a été conçue pour des études en milieu forestier, et ne reflète pas l’influence des changements d’occupation du sol. Ainsi les valeurs de la carte seront sous estimées dans les zones de prairies, pelouses, ou cultures.

 

Les références bibliographiques

Bertrand, R., Lenoir, J., Piedallu C., Riofrio-Dillon, G., de Ruffray, P., Vidal, C., Pierrat, J.C., Gegout JC. 2011. Changes in plant community composition lag behind climate warming in lowland forests. Nature 479, 517-520

Ninyerola, M., Pons, X., Roure, J.M., 2000. A methodological approach of climatological modelling of air temperature and precipitation through GIS techniques. International Journal of Climatology 20, 1823-1841.

Richard, JB., 2011, Caractérisation de la contrainte hydrique des sols à l’aide de cartes numériques pour prendre en compte les effets potentiels du changement climatique dans les catalogues de stations forestières – Applications aux plateaux calcaires de Lorraine et de Bourgogne – rapport d’étudiant FIF de 3eme année. Agroparistech-Engref, Nancy, France.